Arthroscopie du genou

Vous allez être opéré(e) d’une arthroscopie du genou. Ces quelques lignes ont pour but de vous donner des informations complémentaires, dont certaines vous ont été données lors de la consultation.

L’arthroscopie du genou est une intervention dite fonctionnelle, c’est-à-dire dans le but d’améliorer votre fonction. Ainsi ce n’est pas une intervention obligatoire et il est toujours possible de différer l’intervention ou de demander des informations complémentaires avant celle-ci, que vous ayez ou non signé le consentement pour l’intervention.

Les différentes démarches ont été expliquées par la secrétaire, comprenant les démarches administratives et la préparation à l’intervention.

L’hospitalisation

Vous serez hospitalisé(e) le matin de l’intervention et serez opéré (e) le plus souvent dans l’après midi. L’heure d’entrée vous sera précisée par la secrétaire.
S’il s’agit d’une hospitalisation ambulatoire, la sortie se fera le soir même de l‘intervention après accord du chirurgien et de l’anesthésiste.

L’anesthésie

Le type d’anesthésie (générale ou rachianesthésie) sera envisagé lors de la consultation d’anesthésie. L’anesthésiste évoquera avec vous les avantages et inconvénients de chaque type d’anesthésie et décidera avec vous de l’option retenue pour l’intervention.

L’intervention

L’opération a lieu à la clinique d’Argonay, au bloc opératoire de chirurgie orthopédique. La durée d’intervention est de 30 à 45 mn en moyenne.
Il y a deux cicatrices devant le genou de 3 à 5 mm chacune, correspondant aux points d’introduction des instruments.

L’opération est conduite sous contrôle arthroscopique et l’arthroscope est relié à une imprimante ce qui permet d’imprimer des photographies qui vous seront remises après l’intervention ou lors de la consultation du 45ème jour.

S’il s’agit d’une anesthésie locorégionale (rachi anesthésie), vous pourrez suivre sur l’écran de contrôle le déroulement de l’intervention, si vous le souhaitez. L’arthroscopie permet de vérifier l’ensemble des structures du genou (ménisques, ligaments, cartilage, synoviale..) et permet de traiter la lésion qui justifie l’arthroscopie.

Les suites opératoires d’une arthroscopie du genou

Suites immédiates après l’intervention

Vous resterez en salle de réveil environ 2 heures après l’intervention en surveillance.

Activité et temps de récupération

Vous pourrez vous lever le soir de l’intervention accompagné d’une infirmière. L’appui complet est autorisé. Les douleurs sont en principe très limitées le soir de l’intervention. De la glace sera appliquée sur le genou, il n’y a pas d’attelle sauf indication particulière.
Le lendemain, le lever se fera avec le kinésithérapeute qui expliquera par ailleurs quelques consignes de rééducation pour les premiers jours.
Il y a deux jours de repos relatifs après l’intervention puis la reprise d’activité est progressive selon l’épanchement du genou et la douleur.

En principe, il y a trois semaines d’arrêt de travail correspondant à la période de gêne temporaire.
La récupération est souvent plus longue en cas de lésion du ménisque externe, ou en cas de découverte de lésions du cartilage.
Dès que le genou le permet, le reprise de la marche et du vélo est possible ainsi que la piscine après l’ablation des points de suture.

Une ordonnance de rééducation est prescrite pour les suites opératoires, mais si l’évolution est simple, le plus souvent la rééducation n’est pas indispensable. Par contre, en cas de genou très gonflé, de flexion laborieuse ou de récupération plus lente que prévue, la rééducation sera entreprise la semaine après l’arthroscopie.

Pansements

Les pansements sont changés par l’infirmière à domicile 2 fois par semaine après et les points de suture sont enlevés 15 jours après l’intervention.

Traitement

Le traitement anti-inflammatoire permet de diminuer le « gonflement du genou ». Le traitement antalgique (Di Antalvic ou équivalent) est utilisé pour lutter contre la douleur.
Un traitement anticoagulant est prescrit pour 8 jours afin de minimiser le risque de phlébite après l’intervention. C’est une injection sous cutanée à faire par une infirmière tous les soirs, ainsi que deux prises de sang dans la semaine pour vérifier la bonne tolérance de ce traitement vis-à-vis des plaquettes.

Les complications

L’arthroscopie est une intervention ayant une réputation de bénignité, cependant certaines complications peuvent survenir :

  • l’infection est une complication très rare après une arthroscopie, mais si elle touche l’articulation, cela nécessite alors un lavage de l’articulation, un traitement antibiotique très long et expose à des séquelles.
  • le risque vasculo-nerveux existe, car les vaisseaux et nerfs se trouvent derrière l’articulation et il y a un risque potentiel de lésion lors d’une arthroscopie (risque exceptionnel).
  • Le risque de phlébite existe, surtout pendant la première semaine après l’intervention, ce qui justifie les piqures d’anticoagulant pendant une semaine.
  • l’hémarthrose, c’est-à-dire l’accumulation de sang est fréquente. Plus souvent, en cas de méniscectomie externe, ou de traitement des deux ménisques, elle peut être importante et rarement conduit à une ponction lorsqu’elle est mal supportée. Il est important de respecter quelques jours de repos relatif afin de ne pas surmener le genou, ce qui réduit le risque d’hémarthrose.
  • la douleur n’est pas réellement une complication. Elle est modérée mais présente quelques jours après l’intervention. L’état du cartilage lors de l’intervention est un facteur pronostique très important quant à ce que le genou ne soit plus douloureux à terme

Suivi

Un contrôle clinique en consultation est prévu au 45ème jour pour faire le point. Il n’est pas rare que la récupération ne soit pas totale à ce recul.

L’âge, l’inflammation pré opératoire du genou, l’ampleur du geste opératoire, ainsi que les lésions cartilagineuses associées sont autant de facteurs qui allongent la durée de récupération.

Si après lecture des informations ci-dessus des points restent obscurs, n’hésitez pas à nous contacter. Il est également toujours possible de revenir en consultation pour avoir des précisions.